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Baccalauréat S Liban 31 mai 2019

 

 

Exercice 1 5 points


Commun à tous les candidats

 


Le plan est muni d'un repère orthogonal (O, I, J).

  1. On considère la fonction f définie sur l'intervalle ]0 ; 1] par f(x)=x(1lnx)2.
    1. Déterminer une expression de la fonction dérivée de f et vérifier que pour tout x]0 ; 1], f(x)=(lnx+1)(lnx1).
    2. Étudier les variations de la fonction f et dresser son tableau de variations sur l'intervalle ]0 ; 1] (on admettra que la limite de la fonction f en 0 est nulle).

On note Γ la courbe représentative de la fonction g définie sur l'intervalle ]0 ; 1] par g(x)=lnx. Soit a un réel de l'intervalle ]0 ; 1]. On note Ma le point de la courbe Γ d'abscisse a et da la tangente à la courbe Γ au point Ma. Cette droite da coupe l'axe des abscisses au point Na et l'axe des ordonnées au point Pa . On s'intéresse à l'aire du triangle ONaPa quand le réel a varie dans l'intervalle ]0 ; 1].

  1. Dans cette question, on étudie le cas particulier où a=0,2 et on donne la figure ci-dessous. 
    Liban Ex1
    1. Déterminer graphiquement une estimation de l'aire du triangle ON0,2P0,2 en unités d'aire.
    2. Déterminer une équation de la tangente d0,2.
    3. Calculer la valeur exacte de l'aire du triangle ON0,2P0,2 . Dans ce qui suit, on admet que, pour tout réel a de l'intervalle ]0 ; 1], l'aire du triangle ONaPa en unités d'aire est donnée par A(a)=12a(1lna)2.
  2. À l'aide des questions précédentes, déterminer pour quelle valeur de a l'aire A(a) est maximale. Déterminer cette aire maximale.

 


Correction de l'exercice 1 (5 points)


Commun à tous les candidats


Le plan est muni d'un repère orthogonal (O, I, J).

  1. On considère la fonction f définie sur l'intervalle ]0;1] par f(x)=x(1lnx)2.
    1. Déterminer une expression de la fonction dérivée de f et vérifier que pour tout x]0 ; 1], f(x)=(lnx+1)(lnx1).
    2. La fonction f est dérivable sur R en tant que somme et produit de fonctions dérivables.
      Pour tout réel x]0;1] on a :
      f(x)=(1lnx)2+x×2x×(1lnx)=(1lnx)((1lnx)2)=(1lnx)(1lnx)=(1lnx)(1+lnx)=(lnx1)(1+lnx)

    3. Étudier les variations de la fonction f et dresser son tableau de variations sur l'intervalle ]0~;~1] (on admettra que la limite de la fonction f en 0 est nulle).
    4. Pour tout réel x]0;1] on a lnx0 donc lnx10.
      1+lnx=0lnx=1x=e1
      et 1+lnx>0lnx>1x>e1.
      Dressonss alors le tableau d signe de la dérivée :
      tabsigne
      On obtient donc le tableau de variations suivant :
      tabvar

On note Γ la courbe représentative de la fonction g définie sur l'intervalle ]0 ; 1] par g(x)=lnx. Soit a un réel de l'intervalle ]0 ; 1]. On note Ma le point de la courbe Γ d'abscisse a et da la tangente à la courbe Γ au point Ma. Cette droite da coupe l'axe des abscisses au point Na et l'axe des ordonnées au point Pa . On s'intéresse à l'aire du triangle ONaPa quand le réel a varie dans l'intervalle ]0 ; 1].

  1. Dans cette question, on étudie le cas particulier où a=0,2 et on donne la figure ci-dessous. 
    Liban Ex1
    1. Déterminer graphiquement une estimation de l'aire du triangle ON0,2P0,2 en unités d'aire.
    2. Graphiquement l’aire du triangle ON0,2P0,2 est A(0,2)=0,52×2,62=0,676 u.a.

    3. Déterminer une équation de la tangente d0,2.
    4. Par définition de la fonction ln la fonction g est dérivable sur l’intervalle ]0;1].
      Une équation de la tangente d0,2 est de la forme :
      y=g(0,2)(x0,2)+g(0,2)
      Or g(x)=1x donc g(0,2)=5.
      Une équation de cette tangente est donc :
      y=5(x0,2)+ln(0,2) soit y=5x+ln(0,2)1.

    5. Calculer la valeur exacte de l'aire du triangle ON0,2P0,2 . Dans ce qui suit, on admet que, pour tout réel a de l'intervalle ]0 ; 1], l'aire du triangle ONaPa en unités d'aire est donnée par A(a)=12a(1lna)2.
    6. Ainsi le pointP0,2 a pour coordonnées (0;ln(0,2)1).
      et 5x+ln(0,2)1=0x=1ln(0,2)5
      Le point N0,2 a pour coordonnées (1ln(0,2)5;0).
      L’aire du triangle ON0,2P0,2 est donc :
      A(0,2)=|1ln(0,2)5×(ln(0,2)1)|2=(1ln(0,2))210
  2. À l'aide des questions précédentes, déterminer pour quelle valeur de a l'aire A(a) est maximale. Déterminer cette aire maximale.
  3. On a ainsi A(a)=f(a)2.
    D’après le tableau de variation de la fonction f, l’aire est donc maximale pour a=e1 et elle vaut alors 2e1.

Exercice 2 4 points


Commun à tous les candidats


Le plan complexe est muni d'un repère orthonormé direct (O, u, v) d’unité 2 cm. On appelle f la fonction qui, à tout point M, distinct du point O et d'affixe un nombre complexe z, associe le point M d'affixe z tel que z=1z.

  1. On considère les points A et B d'affixes respectives zA=1+i et zB=12eiπ3.
    1. Déterminer la forme algébrique de l'affixe du point A image du point A par la fonction f.
    2. Déterminer la forme exponentielle de l'affixe du point B image du point B par la fonction f.
    3. Sur la copie, placer les points A, B, A et B dans le repère orthonormé direct (O, u, v). Pour les points B et B, on laissera les traits de construction apparents.
  2. Soit r un réel strictement positif et θ un réel. On considère le complexe z défini par z=reiθ.
    1. Montrer que z=1rei(πθ).
    2. Est-il vrai que si un point M, distinct de 0, appartient au disque de centre 0 et de rayon 1 sans appartenir au cercle de centre 0 et de rayon 1, alors son image M par la fonction f est à l'extérieur de ce disque ? Justifier.
  3. Soit le cercle Γ de centre K d'affixe zK=12 et de rayon 12.
    1. Montrer qu'une équation cartésienne du cercle Γ est x2+x+y2=0.
    2. Soit z=x+iy avec x et y non tous les deux nuls. Déterminer la forme algébrique de z en fonction de x et y.
    3. Soit M un point, distinct de O, du cercle Γ. Montrer que l'image M du point M par la fonction f appartient à la droite d'équation x=1.

 


Correction de l'exercice 2 (5 points)


Commun à tous les candidats


Le plan complexe est muni d'un repère orthonormé direct (O, u, v) d’unité 2 cm. On appelle f la fonction qui, à tout point M, distinct du point O et d'affixe un nombre complexe z, associe le point M d'affixe z tel que z=1z.

  1. On considère les points A et B d'affixes respectives zA=1+i et zB=12eiπ3.
    1. Déterminer la forme algébrique de l'affixe du point A image du point A par la fonction f.
    2. On a :
      zA=11+i=1i(1)2+12=1+i2

    3. Déterminer la forme exponentielle de l'affixe du point B image du point B par la fonction f.
    4. On a :
      zB=112eiπ/3=2eiπ/3=2eiπeiπ/3=2e2iπ/3

    5. Sur la copie, placer les points A, B, A et B dans le repère orthonormé direct (O, u, v). Pour les points B et B, on laissera les traits de construction apparents.
    6. Ex2cpx
  2. Soit r un réel strictement positif et θ un réel. On considère le complexe z défini par z=reiθ.
    1. Montrer que z=1rei(πθ).
    2. On a :
      z=1reiθ=1reiθ=eiπ×1reiθ=1rei(πθ)

    3. Est-il vrai que si un point M, distinct de 0, appartient au disque de centre 0 et de rayon 1 sans appartenir au cercle de centre 0 et de rayon 1, alors son image M par la fonction f est à l'extérieur de ce disque ? Justifier.
    4. Si un point M appartient au disque de centre O et de rayon 1 sans appartenir au cercle de centre O et de rayon 1 alors r<1.
      Donc |z|=1r>1
      Ainsi le point M est à l’extérieur de ce disque.
      L’affirmation est donc vraie.
  3. Soit le cercle Γ de centre K d'affixe zK=12 et de rayon 12.
    1. Montrer qu'une équation cartésienne du cercle Γ est x2+x+y2=0.
    2. Une équation cartésienne du cercle Γ est :
      (x(12))2+y2=122x2+x+14+y2=14x2+x+y2=0

    3. Soit z=x+iy avec x et y non tous les deux nuls. Déterminer la forme algébrique de z en fonction de x et y.
    4. Si z=x+iy alors :
      z=1x+iy=xiyx2+y2=x+iyx2+y2
    5. Soit M un point, distinct de O, du cercle Γ. Montrer que l'image M du point M par la fonction f appartient à la droite d'équation x=1.
    6. Soit M un point du cercle Γ distinct du point O on a donc x2+x+y2=0 et (x;y)(0,0).
      Ainsi x=(x2+y2).
      Par conséquent
      z=x2+y2+iyx2+y2=1+yx2+y2i
      Le point M appartient donc bien à la droite d’équation x=1.
      Remarque : Une bonne question serait de se demander si tous les points de la droite sont atteints.

Exercice 3 6 points


Géométrie


Les parties A et B peuvent être traitées de façon indépendante.

Partie A


Dans un plan P, on considère un triangle ABC rectangle en A. Soit d la droite orthogonale au plan P et passant par le point B. On considère un point D de cette droite distinct du point B. 

Liban Ex2

  1. Montrer que la droite (AC) est orthogonale au plan (BAD).
  2. On appelle bicoin un tétraèdre dont les quatre faces sont des triangles rectangles.

  3. Montrer que le tétraèdre ABCD est un bicoin.
    1. Justifier que l'arête [CD] est la plus longue arête du bicoin ABCD.
    2. On note I le milieu de l'arête [CD]. Montrer que le point I est équidistant des 4 sommets du bicoin ABCD.

 

Partie B


Dans un repère orthonormé de l'espace, on considère le point A(3 ; 1 ; 5) et la droite d de représentation paramétrique {x=2t+1y=2t+9z=t3tR.

  1. Déterminer une équation cartésienne du plan P orthogonal à la droite d et passant par le point A.
  2. Montrer que le point d'intersection du plan P et de la droite d est le point B(5 ; 5 ; 1),
  3. Justifier que le point C(7 ; 3 ; 9) appartient au plan P puis montrer que le triangle ABC est un triangle rectangle isocèle en A.
  4. Soit t un réel différent de 2 et M le point de paramètre t appartenant à la droite d.
    1. Justifier que le triangle ABM est rectangle.
    2. Montrer que le triangle ABM est isocèle en B si et seulement si le réel t vérifie l'équation t24t=0.
    3. En déduire les coordonnées des points M1 et M2 de la droite d tels que les triangles rectangles ABM1 et ABM2 soient isocèles en B.

 

Partie C


On donne le point D(9 ; 1 ; 1) qui est un des deux points solutions de la question 4. c. de la partie B. Les quatre sommets du tétraèdre ABCD sont situés sur une sphère. En utilisant les résultats des questions des parties A et B précédentes, déterminer les coordonnées du centre de cette sphère et calculer son rayon.

 


Correction de l'exercice 3 (6 points)


Commun à tous les candidats


Les parties A et B peuvent être traitées de façon indépendante.

Partie A


Dans un plan P, on considère un triangle ABC rectangle en A. Soit d la droite orthogonale au plan P et passant par le point B. On considère un point D de cette droite distinct du point B. 

Liban Ex2

  1. Montrer que la droite (AC) est orthogonale au plan (BAD).
  2. La droite d est orthogonale au plan P. Elle est donc orthogonale à toutes les droites de ce plan, en particulier à la droite (AC).
    Le triangle ABC est rectangle en A. Par conséquent la droite (AC) est perpendiculaire à la droite (AB).
    Par construction les droites (AB) et d sont sécantes
    La droite (AC) est donc orthogonale à deux droites sécantes du plan (BAD). Elle est donc orthogonale à ce plan.

    On appelle bicoin un tétraèdre dont les quatre faces sont des triangles rectangles.

  3. Montrer que le tétraèdre ABCD est un bicoin.
  4. >La droite d est orthogonale à toutes les droites du plan (ABC). Par conséquent les triangles DBA et DBC sont rectangles en B.
    Par définition le triangle ABC est rectangle en A.
    Et
    AD.AC=(AB+BD).AC=AB.AC+BD.AC=0+0=0
    Par conséquent le triangle ADC est rectangle en D.
    Remarque : Puisque la droite (AC) est orthogonale au plan (BAD), elle est en particulier orthogonale à la droite (BD) et donc BD.AC=0.
    1. Justifier que l'arête [CD] est la plus longue arête du bicoin ABCD.
    2. Le triangle ABD est rectangle en B donc AD>AB et AD>BD.
      Le triangle ABC est rectangle en A donc BC>AB et BC>AC.
      Le triangle BCD est rectangle en B donc DC>BD et DC>BC.
      Le triangle ADC est rectangle en A donc DC>AD et DC>AC.
      Ainsi DC>AD>AB, DC>AD>AB et DC>AC.
      L’arête [CD] est bien la plus longue arête du bicoin ABCD.

    3. On note I le milieu de l'arête [CD]. Montrer que le point I est équidistant des 4 sommets du bicoin ABCD.
    4. I est le milieu de l’hypoténuse [DC] du triangle ADC rectangle en A. C’est donc le centre du cercle circonscrit à ce triangle et IA=IC=ID.
      I est le milieu de l’hypoténuse [DC] du triangle BCD rectangle en B. C’est donc le centre du cercle circonscrit à ce triangle et IB=IC=ID.
      Ainsi IA=IB=IC=ID et le point I est équidistant des 4 sommets.

 

Partie B


Dans un repère orthonormé de l'espace, on considère le point A(3 ; 1 ; 5) et la droite d de représentation paramétrique {x=2t+1y=2t+9z=t3tR.

  1. Déterminer une équation cartésienne du plan P orthogonal à la droite d et passant par le point A.
  2. Un vecteur directeur de la droite d est u(2;2;1).
    Ce vecteur est normal au plan P.
    Une équation cartésienne de ce plan est donc de la forme 2x2y+z+d=0.
    Le point A appartient à ce plan.
    Ainsi 625+d=0d=1
    Une équation cartésienne de P est donc 2x2y+z+1=0.
  3. Montrer que le point d'intersection du plan P et de la droite d est le point B(5 ; 5 ; 1),
  4. En prenant t=2 dans la représentation paramétrique de la droite d on retrouve les coordonnées du point B.
    Et 2×52×51+1=1010=0.
    Le point B appartient donc à la fois au plan P et à la droite d.
    La droite d, par définition, n’est pas incluse dans le plan P.
    Ainsi le point B(5;5;1) est le point d’intersection du plan P et de la droite d.
  5. Justifier que le point C(7 ; 3 ; 9) appartient au plan P puis montrer que le triangle ABC est un triangle rectangle isocèle en A.
  6. 2×72×39+1=1469+1=0.
    Le point C appartient donc au plan P.
    On a de plus :
    AB2=(53)2+(51)2+(1+5)2=36
    AC2=(73)2+(31)2+(9+5)2=36
    BC2=(75)2+(35)2+(9+1)2=72
    Ainsi AB2+AC2=BC2
    D’après la réciproque du théorème de Pythagore, le triangle ABC est rectangle en A.
    Puisque AB2=AC2, le triangle ABC est également isocèle en A.
  7. Soit t un réel différent de 2 et M le point de paramètre t appartenant à la droite d.
    1. Justifier que le triangle ABM est rectangle.
    2. les points M et B appartiennent à la droite d orthogonale au plan P et donc en particulier à la droite (AB).
      Ainsi le triangle ABM est rectangle en B.

    3. Montrer que le triangle ABM est isocèle en B si et seulement si le réel t vérifie l'équation t24t=0.
    4. Le point M a pour coordonnées (2t+1;2t+9;t3) avec t2.
      On a alors :
      BM2=(2t+15)2+(2t+95)2+(t3+1)2=(2t4)2+(2t+4)2+(t2)2=4t216t+16+4t216t+16+t24t+4=9t236t+36
      Par conséquent, AB et BM étant des nombres positifs on a :
      AB=BMAB2=BM29t236t+36=369t236t=0t24t=0
      Le triangle ABM est donc isocèle en B si, et seulement si, le réel t vérifie l’équation t24t=0.

    5. En déduire les coordonnées des points M1 et M2 de la droite d tels que les triangles rectangles ABM1 et ABM2 soient isocèles en B.
    6. Or t24t=0t(t4)=0t=0 ou t=4.
      Si t=0 on obtient le point M1(1;9;3)
      Si t=4 on obtient le point M2(9;1;1)
      D’après les deux questions précédentes, les triangles ABM1 et ABM2 sont rectangles et isocèles en B.

 

Partie C


On donne le point D(9 ; 1 ; 1) qui est un des deux points solutions de la question 4. c. de la partie B. Les quatre sommets du tétraèdre ABCD sont situés sur une sphère. En utilisant les résultats des questions des parties A et B précédentes, déterminer les coordonnées du centre de cette sphère et calculer son rayon.

On appelle I le milieu de l’arête [CD].
Ainsi le point I a pour coordonnées (7+92;1+32;192) soit (8;2;4).
D’après les parties A et B, le tétraèdre ABCD est un bicoin et I est équidistant des quatre sommets de ce bicoin.
I est donc le centre de la sphère cherchée.

Le rayon de cette sphère est :
R=IA=(83)2+(12)2+(5+4)2=25+1+1=27=33

Une figure :
Bicoin 


Exercice 4 5 points


Candidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Les deux parties 1 et 2 sont indépendantes.
Chaque semaine, un agriculteur propose en vente directe à chacun de ses clients un panier de produits frais qui contient une seule bouteille de jus de fruits. Dans un esprit de développement durable, il fait le choix de bouteilles en verre incassable et demande à ce que chaque semaine, le client rapporte sa bouteille vide. On suppose que le nombre de clients de l'agriculteur reste constant. Une étude statistique réalisée donne les résultats suivants :

  • à l'issue de la première semaine, la probabilité qu'un client rapporte la bouteille de son panier est 0,9;
  • si le client a rapporté la bouteille de son panier une semaine, alors la probabilité qu'il ramène la bouteille du panier la semaine suivante est 0,95 ;
  • si le client n'a pas rapporté la bouteille de son panier une semaine, alors la probabilité qu'il ramène la bouteille du panier la semaine suivante est 0,2.

On choisit au hasard un client parmi la clientèle de l'agriculteur. Pour tout entier naturel n non nul, on note Rn l'évènement « le client rapporte la bouteille de son panier de la n-ième semaine ».

    1. Modéliser la situation étudiée pour les deux premières semaines à l'aide d'un arbre pondéré qui fera intervenir les évènements R1 et R2.
    2. Déterminer la probabilité que le client rapporte ses bouteilles des paniers de la première et de la deuxième semaine.
    3. Montrer que la probabilité que le client rapporte la bouteille du panier de la deuxième semaine est égale à 0,875.
    4. Sachant que le client a rapporté la bouteille de son panier de la deuxième semaine, quelle est la probabilité qu'il n'ait pas rapporté la bouteille de son panier de la première semaine ? On arrondira le résultat à 103.
  1. Pour tout entier naturel n non nul, on note rn la probabilité que le client rapporte la bouteille du panier de la n-ième semaine. On a alors rn=p(Rn).
    1. Recopier et compléter l'arbre pondéré (aucune justification n'est attendue) : 
      Liban Ex3
    2. Justifier que pour tout entier naturel n non nul, rn+1=0,75rn+0,2.
    3. Démontrer que pour tout entier naturel n non nul, rn=0,1×0,75n1+0,8.
    4. Calculer la limite de la suite (rn). Interpréter le résultat dans le contexte de l'exercice.

 


Correction de l'exercice 4 5 points


Candidats N'AYANT PAS SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Les deux parties 1 et 2 sont indépendantes.
Chaque semaine, un agriculteur propose en vente directe à chacun de ses clients un panier de produits frais qui contient une seule bouteille de jus de fruits. Dans un esprit de développement durable, il fait le choix de bouteilles en verre incassable et demande à ce que chaque semaine, le client rapporte sa bouteille vide. On suppose que le nombre de clients de l'agriculteur reste constant. Une étude statistique réalisée donne les résultats suivants :

  • à l'issue de la première semaine, la probabilité qu'un client rapporte la bouteille de son panier est 0,9;
  • si le client a rapporté la bouteille de son panier une semaine, alors la probabilité qu'il ramène la bouteille du panier la semaine suivante est 0,95 ;
  • si le client n'a pas rapporté la bouteille de son panier une semaine, alors la probabilité qu'il ramène la bouteille du panier la semaine suivante est 0,2.

On choisit au hasard un client parmi la clientèle de l'agriculteur. Pour tout entier naturel n non nul, on note Rn l'évènement « le client rapporte la bouteille de son panier de la n-ième semaine ».

    1. Modéliser la situation étudiée pour les deux premières semaines à l'aide d'un arbre pondéré qui fera intervenir les évènements R1 et R2.

    2. Arbre Lib
    3. Déterminer la probabilité que le client rapporte ses bouteilles des paniers de la première et de la deuxième semaine.
    4. On veut calculer
      P(R1R2)=0,9×0,95=0,855

    5. Montrer que la probabilité que le client rapporte la bouteille du panier de la deuxième semaine est égale à 0,875.
    6. D’après la formule des probabilités totales on a :
      P(R2)=P(R1R2)+P(¯R1R2)=0,855+0,1×0,2=0,875

    7. Sachant que le client a rapporté la bouteille de son panier de la deuxième semaine, quelle est la probabilité qu'il n'ait pas rapporté la bouteille de son panier de la première semaine ? On arrondira le résultat à 103.
    8. On veut calculer :
      PR2(R1)=P(R2¯R1)P(R2)=0,020,8750,023
  1. Pour tout entier naturel n non nul, on note rn la probabilité que le client rapporte la bouteille du panier de la n-ième semaine. On a alors rn=p(Rn).
    1. Recopier et compléter l'arbre pondéré (aucune justification n'est attendue) : 
      Liban Ex3
    2. Arbre Lib
    3. Justifier que pour tout entier naturel n non nul, rn+1=0,75rn+0,2.
    4. D’après la formule des probabilités totales on a :
      rn+1=P(Rn+1)=P(RnRn+1)+P(¯RnRn+1)=0,95rn+0,2(1rn)=0,95rn+0,20,2rn=0,75rn+0,2

    5. Démontrer que pour tout entier naturel n non nul, rn=0,1×0,75n1+0,8.
    6. Montrons ce résultat par récurrence sur n.
      Initialisation : Si n=1 alors 0,1×0,750+0,8=0,9=r1.
      La propriété est donc vraie au rang 1.

      Hérédité : On suppose la propriété vraie au rang n. Donc rn=0,1×0,75n1+0,8.
      Montrons qu’elle est encore vraie au rang suivant, c’est-à-dire que rn+1=0,1×0,75n+0,8.
      rn+1=0,75rn+0,2=0,75(0,1×0,75n+0,8)+0,2=0,1×0,75n+0,6+0,2=0,1×0,75n+0,8
      La propriété est vraie au rang n+1.

      Conclusion : La propriété est vraie au rang 1 et est héréditaire.
      Par conséquent, pour tout entier naturel n non nul on a rn=0,1×0,75n1+0,8.

    7. Calculer la limite de la suite (rn). Interpréter le résultat dans le contexte de l'exercice.
    8. On a 1<0,75<1 donc limn+0,75n1=0.
      Par conséquent limn+rn=0,8.
      Sur le long terme, la probabilité que le client rapporte la bouteille du panier est 0,8.

 


Spécialité 5 points


Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Dans un jardin public, un artiste doit installer une œuvre aquatique commandée par la mairie. Cette œuvre sera constituée de deux bassins A et B ainsi que d'une réserve filtrante R. Au départ, les deux bassins contiennent chacun 100 litres d'eau. Un système de canalisations devra alors permettre de réaliser, toutes les heures et dans cet ordre, les transferts d'eau suivants:

  • dans un premier temps, la moitié du bassin A se vide dans la réserve R ;
  • ensuite, les trois quarts du bassin B se vident dans le bassin A ;
  • enfin, on rajoute 200 litres d'eau dans le bassin A et 300~litres d'eau dans le bassin B.


Une étude de faisabilité du projet amène à étudier la contenance des deux bassins A et B qui est à prévoir pour éviter tout débordement.
On modélise les quantités d'eau des deux bassins A et B à l'aide de deux suites (an) et (bn) : plus précisément pour tout entier naturel n, on note an et bn les quantités d'eau en centaines de litres qui seront respectivement contenues dans les bassins A et B au bout de n heures. On suppose pour cette étude mathématique que les bassins sont a priori suffisamment grands pour qu'il n'y ait pas de débordement.
Pour tout entier naturel n, on note Un la matrice colonne Un=(anbn). Ainsi U0=(11).

  1. Justifier que, pour tout entier naturel nUn+1=MUn+CM=(0,50,7500,25) et C=(23).
  2. On considère la matrice P=(1301).
    1. Calculer P2. En déduire que la matrice P est inversible et préciser sa matrice inverse.
    2. Montrer que PMP est une matrice diagonale D que l'on précisera.
    3. Calculer PDP.
    4. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n,\, Mn=PDnP.

On admet par la suite que pour tout entier naturel nMn=(0,5n3×0,5n3×0,25n00,25n).

  1. Montrer que la matrice X=(104) vérifie X=MX+C.
  2. Pour tout entier naturel n, on définit la matrice Vn par Vn=UnX.
    1. Montrer que tout entier naturel n, Vn+1=MVn.
    2. On admet que, pour tout entier naturel non nul n, Vn=MnV0.
      Montrer que pour tout entier naturel non nul nUn=(18×0,5n+9×0,25n+103×0,25n+4).
    1. Montrer que la suite (bn) est croissante et majorée. Déterminer sa limite.
    2. Déterminer la limite de la suite (an).
    3. On admet que la suite (an) est croissante. En déduire la contenance des deux bassins A et B qui est à prévoir pour la faisabilité du projet, c'est-à-dire pour éviter tout débordement.

 


Correction de l'exercice de Spécialité 5 points

 


Candidats AYANT SUIVI l'enseignement de spécialité mathématiques


Dans un jardin public, un artiste doit installer une œuvre aquatique commandée par la mairie. Cette œuvre sera constituée de deux bassins A et B ainsi que d'une réserve filtrante R. Au départ, les deux bassins contiennent chacun 100 litres d'eau. Un système de canalisations devra alors permettre de réaliser, toutes les heures et dans cet ordre, les transferts d'eau suivants:

  • dans un premier temps, la moitié du bassin A se vide dans la réserve R ;
  • ensuite, les trois quarts du bassin B se vident dans le bassin A ;
  • enfin, on rajoute 200 litres d'eau dans le bassin A et 300~litres d'eau dans le bassin B.


Une étude de faisabilité du projet amène à étudier la contenance des deux bassins A et B qui est à prévoir pour éviter tout débordement.
On modélise les quantités d'eau des deux bassins A et B à l'aide de deux suites (an) et (bn) : plus précisément pour tout entier naturel n, on note an et bn les quantités d'eau en centaines de litres qui seront respectivement contenues dans les bassins A et B au bout de n heures. On suppose pour cette étude mathématique que les bassins sont a priori suffisamment grands pour qu'il n'y ait pas de débordement.
Pour tout entier naturel n, on note Un la matrice colonne Un=(anbn). Ainsi U0=(11).

  1. Justifier que, pour tout entier naturel nUn+1=MUn+CM=(0,50,7500,25) et C=(23).
  2. Pour tout entier naturel n on a :
    an+1=0,5an+0,75bn+2 et bn+1=0,25bn+3.
    Ainsi :
    (an+1bn+1)=(0,50,7500,25)(anbn)+(23).
    Soit Un+1=MUn+C.
  3. On considère la matrice P=(1301).
    1. Calculer P2. En déduire que la matrice P est inversible et préciser sa matrice inverse.
    2. On a :
      P2=(13301)=(1001).
      Ainsi P est inversible et P1=P.

    3. Montrer que PMP est une matrice diagonale D que l'on précisera.
    4. On a :
      PMP=(1301)(0,50,7500,25)(1301)=(0,51,500,25)(1301)=(0,5000,25)
      La matrice D=PMP est donc une matrice diagonale et D=(0,5000,25).

    5. Calculer PDP.
    6. On a :
      PMP=DPPMP=PD()MP=PDMPP=PDP()M=PDP
      () Puisque P1=P.

    7. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n,\, Mn=PDnP.
    8. On note I2 la matrice identité de taille 2.
      Initialisation : Si n=0 on a PD0P=PI2P=P2=I2.
      Et M0=I2
      Donc M0=PD0P.
      La propriété est vraie au rang 0.

      Hérédité : On suppose la propriété vraie au rang n : Mn=PDnP.
      Montrons que la propriété est vraie au rang suivant, c’est-à-dire que Mn+1=PDn+1P.
      Mn+1=MnM=PDnPPDP=PDnDP=PDn+1P
      La propriété est donc vraie au rang n.

      Conclusion : La propriété est vraie au rang 0 et est héréditaire.
      Pour tout entier naturel n on a Mn=PDnP.

On admet par la suite que pour tout entier naturel nMn=(0,5n3×0,5n3×0,25n00,25n).

  1. Montrer que la matrice X=(104) vérifie X=MX+C.
  2. On a :
    MX+C=(81)+(23)=(104)=X
  3. Pour tout entier naturel n, on définit la matrice Vn par Vn=UnX.
    1. Montrer que tout entier naturel n, Vn+1=MVn.
    2. Pour tout entier naturel n on a :
      Vn+1=Un+1X=MUn+C(MX+C)=MUn+CMXC=MUnMX=M(UnX)=MVn

    3. On admet que, pour tout entier naturel non nul n, Vn=MnV0.
      Montrer que pour tout entier naturel non nul nUn=(18×0,5n+9×0,25n+103×0,25n+4).
    4. On a V0=U0X=(93)
      Et pour tout entier naturel n :
      Un=Vn+X=MnV0+X=(9×0,5n9×0,5n+9×0,25n3×0,25n)+(104)=(18×0,5n+9×0,25n+103×0,25n+4)
    1. Montrer que la suite (bn) est croissante et majorée. Déterminer sa limite.
    2. Pour tout entier naturel n on a donc bn=3×0,25n+4.
      Donc
      bn+1bn=3×0,25n+1+4+3×0,25n4=3×0,25n×(0,251)=2,25×0,25n>0
      La suite (bn) est donc croissante.
      De plus bn4=3×0,25n<0.
      La suite (bn) est donc croissante et majorée par 4; elle converge donc.
      Or 1<0,25<1 donc limn+0,25n=0.
      Donc limn+bn=4.

    3. Déterminer la limite de la suite (an).
    4. 1<0,25<1 donc limn+0,25n=0 et 1<0,5<1 donc limn+0,5n=0.
      Par conséquent limn+an=10.

    5. On admet que la suite (an) est croissante. En déduire la contenance des deux bassins A et B qui est à prévoir pour la faisabilité du projet, c'est-à-dire pour éviter tout débordement.
    6. D’après les deux résultats précédents, il faut donc prévoir un bassin A de 1 000 litres et un bassin B de 400 litres.
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