Baccalauréat S Antilles-Guyane 20 juin 2016
Exercice 1 5 points
Les valeurs approchées des résultats seront données à $10^{-4}$ près .
Les parties A et B sont indépendantes
Partie A
Un fabricant d'ampoules possède deux machines, notées A et B. La machine A fournit 65% de la production, et la machine B fournit le reste. Certaines ampoules présentent un défaut de fabrication:
- à la sortie de la machine A, 8% des ampoules présentent un défaut;
- à la sortie de la machine B, 5% des ampoules présentent un défaut.
On définit les événements suivants:
- $A$: « l'ampoule provient de la machine A»;
- $B$: « l'ampoule provient de la machine B»;
- $D$: « l'ampoule présente un défaut».
- On prélève un ampoule au hasard parmi la production totale d'une journée.
- Construire un arbre pondéré représentant la situation.
- Montrer que la probabilité de tirer une ampoule sans défaut est égale à 0,9305.
- L'ampoule tirée est sans défaut.
Calculer la probabilité qu'elle provienne de la machine A.
- On prélève 10 ampoules au hasard parmi la production d'une journée à la sortie de la machine A. La taille du stock permet de considérer les épreuves comme indépendantes et d'assimiler les tirages à tirages avec remise.
Calculer la probabilité d'obtenir au moins 9 ampoules sans défaut.
Partie B
- On rappelle que si $T$ suit une loi exponentielle de paramètre $\lambda$ ($\lambda$ étant un réel strictement positif) alors pour tout réel positif $a$, $\displaystyle P(T\leqslant a)=\int\limits_0^a\lambda\text{e}^ {-\lambda x}\text{d}x$.
- Montrer que $P(T\geqslant a)=\text{e}^ {-\lambda a}$.
- Montrer que si $T$ suit une loi exponentielle alors pour tous les réels positifs $t$ et $a$ on a \[ P_{T\geqslant t}(T\geqslant t+a)=P(T\geqslant a). \]
- Dans cette partie, la durée de vie en heures d'une ampoule sans défaut est une variable aléatoire $T$ qui suit la loi exponentielle d'espérance 10000 .
- Déterminer la valeur exacte du paramètre $\lambda$ de cette loi.
- Calculer la probabilité $P(T\geqslant 5000 )$.
- Sachant qu'une ampoule sans défaut a déjà fonctionné pendant 7000 heures, calculer la probabilité que sa durée de vie totale dépasse 12000 heures.
Partie C
L'entreprise a cherché à améliorer la qualité de sa production et affirme qu'il n'y a pas plus de 6% d'ampoules défectueuses dans sa production. Une association de consommateurs réalise un test sur un échantillon et obtient 71 ampoules défectueuses sur 1000 .
- Dans le cas où il y aurait exactement 6% d'ampoules défectueuses, déterminer un intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95% de la fréquence d'ampoules défectueuses sur un échantillon aléatoire de taille 1000 .
- A-t-on des raisons de remettre en cause l'affirmation de l'entreprise ?
Correction de l'exercice 1 (5 points)
Les valeurs approchées des résultats seront données à $10^{-4}$ près .
Les parties A et B sont indépendantes
Partie A
Un fabricant d'ampoules possède deux machines, notées A et B. La machine A fournit 65% de la production, et la machine B fournit le reste. Certaines ampoules présentent un défaut de fabrication:
- à la sortie de la machine A, 8% des ampoules présentent un défaut;
- à la sortie de la machine B, 5% des ampoules présentent un défaut.
On définit les événements suivants:
- $A$: « l'ampoule provient de la machine A»;
- $B$: « l'ampoule provient de la machine B»;
- $D$: « l'ampoule présente un défaut».
- On prélève un ampoule au hasard parmi la production totale d'une journée.
- Construire un arbre pondéré représentant la situation.
- Montrer que la probabilité de tirer une ampoule sans défaut est égale à 0,9305. D’après la formule des probabilités totales on a :
- L'ampoule tirée est sans défaut.
Calculer la probabilité qu'elle provienne de la machine A. On veut calculer :
$\begin{align*} p\left(\overline{D}\right) &=p\left(A \cap \overline{D}\right)+p\left(B \cap \overline{D}\right) \\
&=0,65\times 0,92+0,35\times 0,95 \\
&=0,930~5
\end{align*}$
$\quad$
$\begin{align*} p_{\overline{D}}(A) &=\dfrac{p\left(A \cap \overline{D}\right)}{p\left(\overline{D}\right)} \\
&=\dfrac{0,65 \times 0,92}{0,930~5} \\
&=\dfrac{0,598}{0,930~5} \\
&\approx 0,642~7
\end{align*}$
$\quad$ - On prélève 10 ampoules au hasard parmi la production d'une journée à la sortie de la machine A. La taille du stock permet de considérer les épreuves comme indépendantes et d'assimiler les tirages à tirages avec remise.
Calculer la probabilité d'obtenir au moins 9 ampoules sans défaut. On appelle $X$ la variable aléatoire comptant le nombre d’ampoules sans défaut.
On effectue $10$ tirages aléatoires, indépendants, identiques et possédant chacun exactement deux issues : $D$ et $\overline{D}$. On sait que $\left(\overline{D}\right)=0,930~5$.
$n=10$ et $p=0,930~5$.
Par conséquent $X$ suit la loi binomiale de paramètres $n=10$ et $p=0,930~5$.
On veut calculer :
$\begin{align*} P(X\geqslant 9) &=P(X=9)+P(X = 10)
&\approx 0,85
\end{align*}$
$\quad$
Partie B
- On rappelle que si $T$ suit une loi exponentielle de paramètre $\lambda$ ($\lambda$ étant un réel strictement positif) alors pour tout réel positif $a$, $\displaystyle P(T\leqslant a)=\int\limits_0^a\lambda\text{e}^ {-\lambda x}\text{d}x$.
- Montrer que $P(T\geqslant a)=\text{e}^ {-\lambda a}$. $\begin{align*} P(T \geqslant a) &= 1-P(X\leqslant a) \\
- Montrer que si $T$ suit une loi exponentielle alors pour tous les réels positifs $t$ et $a$ on a \[ P_{T\geqslant t}(T\geqslant t+a)=P(T\geqslant a). \] Soit $t$ et $a$ deux réels positifs.
&=\displaystyle 1-\int_0^a \lambda\text{e}^{-\lambda x}\mathrm{d}x \\
&=1-\big[-\text{e}^{-\lambda x}\big]_0^a \\
&=1+\text{e}^{-\lambda a}-1 \\
&=\text{e}^{-\lambda a}
\end{align*}$
$\quad$
$\begin{align*} \displaystyle P_{T \geqslant t}\left(T \geqslant t+a\right) &=\dfrac{P\left(\left(T \geqslant t\right)\cap \left(T \geqslant t+a\right)\right)}{P\left(T\geqslant t\right)} \\
&=\dfrac{P\left(T\geqslant t+a\right)}{P\left(T \geqslant t\right)} \\
&=\dfrac{\text{e}^{-\lambda(t+a)}}{\text{e}^{-\lambda t}} \\
&=\text{e}^{-\lambda a} \\
&=P\left(T\geqslant a\right)
\end{align*}$
$\quad$ - Dans cette partie, la durée de vie en heures d'une ampoule sans défaut est une variable aléatoire $T$ qui suit la loi exponentielle d'espérance 10000 .
- Déterminer la valeur exacte du paramètre $\lambda$ de cette loi. On sait que $E(T)=10~000$. Or $E(T)=\dfrac{1}{\lambda}$ donc $\lambda =\dfrac{1}{10~000} = 10^{-4}$
- Calculer la probabilité $P(T\geqslant 5000 )$. $P(T\geqslant 5~000)=\text{e}^{-5~000\times 10^{-4}}\approx 0,606~5$
- Sachant qu'une ampoule sans défaut a déjà fonctionné pendant 7000 heures, calculer la probabilité que sa durée de vie totale dépasse 12000 heures. On veut calculer
$\quad$
$\quad$
$\begin{align*} P_{T \geqslant 7~000}(T \geqslant 12~000) &= P_{T \geqslant 7~000}(T \geqslant 7~000+5~000) \\
&= P(T \geqslant 5~000) \\
&\approx 0,606~5
\end{align*}$
$\quad$
Partie C
L'entreprise a cherché à améliorer la qualité de sa production et affirme qu'il n'y a pas plus de 6% d'ampoules défectueuses dans sa production. Une association de consommateurs réalise un test sur un échantillon et obtient 71 ampoules défectueuses sur 1000 .
- Dans le cas où il y aurait exactement 6% d'ampoules défectueuses, déterminer un intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95% de la fréquence d'ampoules défectueuses sur un échantillon aléatoire de taille 1000 . On a $n=1~000 \geqslant 30$ et $p=0,06$ donc $np=60 \geqslant 5$ et $n(1-p)=940 \geqslant 5$.
- A-t-on des raisons de remettre en cause l'affirmation de l'entreprise ? La fréquence observée est $f=\dfrac{71}{1~000}=0,071\in I_{1~000}$
Un intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de $95\%$ est :
$\begin{align*} I_{1~000} &=\left[0,06-1,96\times \sqrt{\dfrac{0,06\times 0,94}{1~000}};0,06+1,96\times \sqrt{\dfrac{0,06\times 0,94}{1~000}} \right] \\
&\approx [0,045~2;0,074~8]
\end{align*}$
$\quad$
Au risque d’erreur de $5\%$ on ne peut pas remettre en cause l’affirmation de l’entreprise.
$\quad$
Exercice 2 3 points
On munit le plan complexe d'un repère orthonormé direct $\left(\text{O},~\vec{u},~\vec{v}\right)$. On note $\mathcal{C}$ l'ensemble des points $M$ du plan d'affixe $z$ tels que $\left\vert z-2\right\vert=1$.
- Justifier que $\mathcal{C}$ est un cercle, dont on précisera le centre et le rayon.
- Soit $a$ un nombre réel. On appelle $\mathcal{D}$ la droite d'équation $y=ax$.
Déterminer le nombre de points d'intersection entre $\mathcal{C}$ et $\mathcal{D}$ en fonction des valeurs du réel $a$.
Correction de l'exercice 2 (3 points)
On munit le plan complexe d'un repère orthonormé direct $\left(\text{O},~\vec{u},~\vec{v}\right)$. On note $\mathcal{C}$ l'ensemble des points $M$ du plan d'affixe $z$ tels que $\left\vert z-2\right\vert=1$.
- Justifier que $\mathcal{C}$ est un cercle, dont on précisera le centre et le rayon. On appelle $M$ le point d’affixe $z$ et $A$ le point d’affixe $2$.
- Soit $a$ un nombre réel. On appelle $\mathcal{D}$ la droite d'équation $y=ax$.
Déterminer le nombre de points d'intersection entre $\mathcal{C}$ et $\mathcal{D}$ en fonction des valeurs du réel $a$. Si un point $M$ appartient à la droite $\mathscr{D}$ alors ses coordonnées sont $(x;ax)$ et donc son affixe est $z=x+ax\text{i}$.
$|z-2|=1 \iff AM=1$
Donc $\mathscr{C}$ est le cercle de centre $A$ et de rayon $1$.
$\quad$
Ainsi :
$\begin{align*} |x+ax \text{i} -2|=1 &\iff \left|(x-2)+ax \text{i}\right| = 1 \\
&\iff (x-2)^2+(ax)^2 = 1 \\
&\iff x^2-4x+4+a^2x^2=1\\
&\iff \left(a^2+1\right)x^2-4x+3=0
\end{align*}$
Le discriminant est :
$\begin{align*} \Delta &=16-12\left(1+a^2\right) \\
&=4\left(4-3-3a^2\right) \\
&=4\left(1-3a^2\right)
\end{align*}$
Or $1-3a^2=0 \iff a^2=\dfrac{1}{3} \iff a=-\dfrac{\sqrt{3}}{3}$ ou $a=\dfrac{\sqrt{3}}{3}$.
Par conséquent :
• si $a\in \left]-\dfrac{\sqrt{3}}{3};\dfrac{\sqrt{3}}{3}\right[$ alors $\Delta >0$ et le cercle et la droite ont deux points en commun;
• si $a=-\dfrac{\sqrt{3}}{3}$ ou si $a=\dfrac{\sqrt{3}}{3}$ alors $\Delta =0$ et la droite et le cercle n’ont qu’un point en commun;
• si $x\in \left]-\infty;-\dfrac{\sqrt{3}}{3}\right[\cup\left]\dfrac{\sqrt{3}}{3};+\infty\right[$ alors $\Delta <0$ et la droite et le cercle n’ont aucun point en commun.
Une animation ?
Exercice 3 è points
Partie A
On considère la fonction $f$ définie pour tout réel $x$ par $f(x)=x\text{e}^ {1-x^2}$.
- Calculer la limite de la fonction $f$ en $+\infty$.
Indication: on pourra utiliser que pour tout réel $x$ différent de $0$, $f(x)=\frac{\text{e}}{x}\times\frac{x^2}{\text{e}^ {x^2}}$.
On admettra que la limite de la fonction $f$ en $-\infty$ est égale à 0. -
- On admet que $f$ est dérivable sur $\mathbb R$ et on note $f'$ sa dérivée.
Démontrer que pour tout réel $x$, \[ f'(x)=\left(1-2x^2\right)\text{e}^ {1-x^2}. \] - En déduire le tableau de variations de la fonction $f$.
- On admet que $f$ est dérivable sur $\mathbb R$ et on note $f'$ sa dérivée.
Partie B
On considère la fonction $g$ définie pour tout réel $x$ par $g(x)=\text{e}^ {1-x}$.
Sur le graphique ci-dessous, on a tracé dans un repère les courbes représentatives $\mathcal{C}_f$ et $\mathcal{C}_g$ respectivement des fonctions $f$ et $g$.
Le but de cette partie est d'étudier la position relative de ces deux courbes.
- Après observation du graphique, quelle conjecture peut-on émettre ?
- Justifier que, pour tout réel $x$ appartenant à $]-\infty~;~0]$, $f(x)<g(x)$.
- Dans cette question, on se place dans l'intervalle $]0~;~+\infty[$.
On pose, pour tout réel $x$ strictement positif, $\Phi(x)=\ln x-x^2+x$.- Montrer que, pour tout réel $x$ strictement positif, \[ f(x)\leqslant g(x)\text{ équivaut à }\Phi(x)\leqslant 0. \] On admet pour la suite que $f(x)=g(x)$ équivaut à $\Phi(x)=0$.
- On admet que la fonction $\Phi$ est dérivable sur $]0~;~+\infty[$. Dresser le tableau de variation de la fonction $\Phi$. (Les limites en $0$ et $+\infty$ ne sont pas attendues.)
- En déduire que, pour tout réel $x$ strictement positif, $\Phi(x)\leqslant 0$.
-
- La conjecture émise à la question 1. de la partie B est-elle valide ?
- Montrer que $\mathcal{C}_f$ et $\mathcal{C}_g$ ont un unique point commun, noté $A$.
- Montrer qu'en ce point $A$, ces deux courbes ont la même tangente.
Partie C
- Trouver une primitive $F$ de la fonction $f$ sur $\mathbb R$.
- En déduire la valeur de $\displaystyle\int_0^1\left(\text{e}^ {1-x}-x\text{e}^ {1-x^2}\right)\text{d}x$.
- Interpréter graphiquement ce résultat.
Correction de l'exercice 3 (5 points)
Partie A
On considère la fonction $f$ définie pour tout réel $x$ par $f(x)=x\text{e}^ {1-x^2}$.
- Calculer la limite de la fonction $f$ en $+\infty$.
Indication: on pourra utiliser que pour tout réel $x$ différent de $0$, $f(x)=\frac{\text{e}}{x}\times\frac{x^2}{\text{e}^ {x^2}}$.
On admettra que la limite de la fonction $f$ en $-\infty$ est égale à 0. - $f(x)=x\text{e}^{1-x^2}=x\text{e}\times \dfrac{1}{\text{e}^{x^2}}=\dfrac{\text{e}}{x}\times \dfrac{x^2}{\text{e}^{x^2}}$
$\lim\limits_{x \to +\infty} x^2=+\infty$ et $\lim\limits_{X \to +\infty} \dfrac{\text{e}^X}{X}=+\infty$ par conséquent $\lim\limits_{X \to +\infty} \dfrac{X}{\text{e}^X}=0$
Donc $\lim\limits_{x \to +\infty} \dfrac{x^2}{\text{e}^{x^2}}=0$.
De plus $\lim\limits_{x \to +\infty} \dfrac{\text{e}}{x}=0$.
Donc $\lim\limits_{x \to +\infty} f(x)=0$
$\quad$- On admet que $f$ est dérivable sur $\mathbb R$ et on note $f'$ sa dérivée.
Démontrer que pour tout réel $x$, \[ f'(x)=\left(1-2x^2\right)\text{e}^ {1-x^2}. \] $\begin{align*} f'(x)&=\text{e}^{1-x^2}+x\times (-2x)\text{e}^{1-x^2} \\ - En déduire le tableau de variations de la fonction $f$. La fonction exponentielle est strictement positive. Le signe de $f'(x)$ ne dépend donc que de celui de $1-2x^2$.
&=\left(1-2x^2\right)\text{e}^{1-x^2}
\end{align*}$
$\quad$
$1-2 x^2 $ est un trinôme du second degré qui a pour racines $-\frac{\sqrt 2}{2}$ et $\frac{\sqrt 2}{2}$; il a donc le signe de $a=-2$ à l'extérieur des racines et celui de $-a$ à l'intérieur.et $1-2x^2>0 \iff \dfrac{1}{2}>x^2 \iff x \in \left[-\dfrac{\sqrt{2}}{2};\dfrac{\sqrt{2}}{2}\right]$
On obtient ainsi le tableau de variations suivant :
où $\alpha=f\left(-\dfrac{\sqrt{2}}{2}\right)=-\dfrac{\sqrt{2}}{2}\text{e}^{0,5}$ et $\beta =f\left(-\dfrac{\sqrt{2}}{2}\right)=\dfrac{\sqrt{2}}{2}\text{e}^{0,5}$ - On admet que $f$ est dérivable sur $\mathbb R$ et on note $f'$ sa dérivée.
Partie B
On considère la fonction $g$ définie pour tout réel $x$ par $g(x)=\text{e}^ {1-x}$.
Sur le graphique ci-dessous, on a tracé dans un repère les courbes représentatives $\mathcal{C}_f$ et $\mathcal{C}_g$ respectivement des fonctions $f$ et $g$.
Le but de cette partie est d'étudier la position relative de ces deux courbes.
- Après observation du graphique, quelle conjecture peut-on émettre ? Il semblerait que $\mathscr{C}_g$ soit toujours au-dessus de $\mathscr{C}_f$.
- Justifier que, pour tout réel $x$ appartenant à $]-\infty~;~0]$, $f(x)<g(x)$. Pour tout $x\in]-\infty;0]$, $f(x) \leqslant 0$ et $g(x)>0$.
- Dans cette question, on se place dans l'intervalle $]0~;~+\infty[$.
On pose, pour tout réel $x$ strictement positif, $\Phi(x)=\ln x-x^2+x$.- Montrer que, pour tout réel $x$ strictement positif, \[ f(x)\leqslant g(x)\text{ équivaut à }\Phi(x)\leqslant 0. \] On admet pour la suite que $f(x)=g(x)$ équivaut à $\Phi(x)=0$. Pour tout $x\in]-\infty;0]$, $f(x) \leqslant 0$ et $g(x)>0$.
- On admet que la fonction $\Phi$ est dérivable sur $]0~;~+\infty[$. Dresser le tableau de variation de la fonction $\Phi$. (Les limites en $0$ et $+\infty$ ne sont pas attendues.)
- En déduire que, pour tout réel $x$ strictement positif, $\Phi(x)\leqslant 0$. D’après le tableau de variations, pour tout réel $x >0$ on a $\Phi(x) \leqslant 0$.En effet $\Phi$ présente un maximum en $1$ qui vaut $0$
Donc sur cet intervalle $f(x)< g(x)$.
$\quad$
$\begin{align*} f(x) \leqslant g(x) &\iff x\text{e}^{1-x^2}\leqslant \text{e}^{1-x} \\
&\iff x \leqslant \dfrac{\text{e}^{1-x}}{\text{e}^{1-x^2}} \\
&\iff x \leqslant \text{e}^{x^2-x} \\
&\iff \ln x \leqslant x^2-x \\
&\iff \Phi(x) \leqslant 0
\end{align*}$
$\quad$
b. $\Phi'(x)=\dfrac{1}{x}-2x+1 = \dfrac{-2x^2+x+1}{x}$
Pour tout $x\in ]0;+\infty[$, le signe de $\Phi'(x)$ ne dépend que de celui de $-2x^2+x+1$
$\Delta = 1^2-4\times (-2)=9 >0$
$-2 x^2+x+1$ est un trinôme du second degré qui a pour racines $-\frac{1}{2}$ et $1$; il a donc le signe de $a=-2$ à l'extérieur des racines et celui de $-a$ à l'intérieur.
On obtient donc le tableau de variations suivant :
$\quad$ -
- La conjecture émise à la question 1. de la partie B est-elle valide ? D’après la question 3.a. pour tout réel $x$ strictement positif, $f(x) \leqslant g(x) \iff \Phi(x) \leqslant 0$.
- Montrer que $\mathcal{C}_f$ et $\mathcal{C}_g$ ont un unique point commun, noté $A$. Sur $]-\infty;0]$, $f(x) < g(x)$ : les deux courbes n’ont pas de point commun sur cet intervalle.
- Montrer qu'en ce point $A$, ces deux courbes ont la même tangente. $f'(1)=(1-2)\text{e}^0=-1$ et $g'(1)=-\text{e}^0=-1$
Ainsi, $\mathscr{C}_f$ est bien toujours en dessous de $\mathscr{C}_g$ sur $]0;+\infty[$.
On a prouvé que pour tout $x \leqslant 0$, $f(x)\leqslant g(x)$.
Donc $\mathscr{C}_f$ est bien toujours en dessous de $\mathscr{C}_g$ sur $]-\infty;0]$.
La conjecture de la question 1. est donc valide.
$\quad$
Sur $]0;+\infty[$, $f(x)=g(x) \iff \Phi(x)=0 \iff x=1$
$\mathscr{C}_g$ et $\mathscr{C}_f$ ont donc un unique point commun : le point $A$ d’abscisse $1$.
$g(1)=\text{e}^0=1$.
$\quad$
Les deux tangentes en $A$ ont donc le même coefficient directeur. Puisqu’elles passent par le point $A$ cela signifie donc qu’elles sont confondues.
$\quad$
$\quad$
Donc sur cet intervalle $f(x)< g(x)$.
$\quad$
Partie C
- Trouver une primitive $F$ de la fonction $f$ sur $\mathbb R$. Une primitive de $f$ sur $\mathbb R$ est la fonction $F$ définie sur $\mathbb R$ par $F(x)=-\dfrac{1}{2}\text{e}^{1-x^2}$
- En déduire la valeur de $\displaystyle\int_0^1\left(\text{e}^ {1-x}-x\text{e}^ {1-x^2}\right)\text{d}x$. $\begin{align*} \displaystyle \int_0^1\left(\text{e}^{1-x}-x\text{e}^{1-x^2}\right)\mathrm{d}x &= \big[-\text{e}^{1-x}-F(x)\big]_0^1 \\
- Interpréter graphiquement ce résultat. Ce résultat correspond à l’aire du domaine compris entre $\mathscr{C}_g$, $\mathscr{C}_f$ et les droites d’équation $x=0$ et $x=1$.
$\quad$
&=-1+\dfrac{1}{2}-\left(-\text{e}+\dfrac{1}{2}\text{e}\right) \\
&=\dfrac{1}{2}\left(\text{e}-1\right)
\end{align*}$
$\quad$
$\quad$
Exercice 4 5 points
$ABCDEFGH$ est un cube d'arête égale à 1.
L'espace est muni du repère orthonormé $(D~;\vec{DC},\vec{DA},\vec{DH})$.
Dans ce repère, on a:
$D(0~;~0~;~0)$, $C(1~;~0~;~0)$, $A(0~;~1~;~0)$,
$H(0~;~0~;~1)$ et $E(0~;~1~;~1)$.
Soit $I$ le milieu de $[AB]$.
Soit $\mathcal{P}$ le plan parallèle au plan $(BGE)$ et passant par le point $I$.
On admet que la section du cube par le plan $\mathcal{P}$ représentée ci-dessus est un hexagone dont les sommets $I$, $J$, $K$, $L$, $M$, et $N$ appartiennent respectivement aux arêtes $[AB]$, $[BC]$, $[CG]$, $[GH]$, $[HE]$ et $[AE]$.
-
- Montrer que le vecteur $\vec{DF}$ est normal au plan $(BGE)$.
- En déduire une équation cartésienne du plan $\mathcal{P}$.
- Montrer que le point $N$ est le milieu du segment $[AE]$.
-
- Déterminer une représentation paramétrique de la droite $(HB)$.
- En déduire que la droite $(HB)$ et le plan $\mathcal{P}$ son sécants en un point $T$ dont on précisera les coordonnées.
- Calculer, en unités de volume, le volume du tétraèdre $FBGE$.
Correction de l'exercice 4 5 points
$ABCDEFGH$ est un cube d'arête égale à 1.
L'espace est muni du repère orthonormé $(D~;\vec{DC},\vec{DA},\vec{DH})$.
Dans ce repère, on a:
$D(0~;~0~;~0)$, $C(1~;~0~;~0)$, $A(0~;~1~;~0)$,
$H(0~;~0~;~1)$ et $E(0~;~1~;~1)$.
Soit $I$ le milieu de $[AB]$.
Soit $\mathcal{P}$ le plan parallèle au plan $(BGE)$ et passant par le point $I$.
On admet que la section du cube par le plan $\mathcal{P}$ représentée ci-dessus est un hexagone dont les sommets $I$, $J$, $K$, $L$, $M$, et $N$ appartiennent respectivement aux arêtes $[AB]$, $[BC]$, $[CG]$, $[GH]$, $[HE]$ et $[AE]$.
-
- Montrer que le vecteur $\vec{DF}$ est normal au plan $(BGE)$. $\vec{DF}(1;1;1)$
- En déduire une équation cartésienne du plan $\mathcal{P}$. Le plan $\mathscr{P}$ est parallèle au plan $(BGE)$.
$\vec{BG}(0;-1;1)$ et $\vec{BE}(-1;0;1)$ ne sont clairement pas colinéaires.
$\vec{DF}.\vec{BG}=0-1+1=0$ et $\vec{DF}.\vec{BE}=-1+0+1=0$
Ainsi le vecteur $\vec{DF}$ est orthogonal à deux vecteurs non colinéaires du plan $(BGE)$.
Il est par conséquent normal au plan $(BGE)$.
$\quad$
$\vec{DF}$ est donc également normal à $(BGE)$.
Une équation cartésienne de $\mathscr{P}$ est de la forme $$x+y+z+d=0$$
Le point $I(0,5;1;0)$ appartient à ce plan donc :
$$0,5+1+d=0 \iff d=-1,5$$
Une équation cartésienne de $\mathscr{P}$ est donc $x+y+z-1,5=0$.
$\quad$ - Montrer que le point $N$ est le milieu du segment $[AE]$. Le point $N$ appartient à $[AE]$. Ses coordonnées sont donc $\left(0;1;z_N\right)$.
-
- Déterminer une représentation paramétrique de la droite $(HB)$. On a $\vec{HB}(-1;-1;1)$
- En déduire que la droite $(HB)$ et le plan $\mathcal{P}$ son sécants en un point $T$ dont on précisera les coordonnées. $\vec{HB}.\vec{DF}=-1-1+1=-1 \neq 0$
Une représentation paramétrique de la droite $(HB)$ est donc $\begin{cases} x=-t\\y=-t \quad t\in \mathbb R \\z=1+t \end{cases}$.
Le plan $\mathscr{P}$ et la droite $(HB)$ sont donc sécants.
On injecte les équations de $(HB)$ dans l’équation de $\mathscr{P}$.
$-t-t+1+t-1,5=0 \iff -t-0,5=0 \iff t=-0,5$
Donc $T(0,5;0,5;0,5)$.
$\quad$ - Calculer, en unités de volume, le volume du tétraèdre $FBGE$. Calculons dans un premier temps l’aire du triangle $BGF$ rectangle en $F$.
Il appartient au plan $\mathscr{P}$ donc $0+1+z_N-1,5=0 \iff z_N=0,5$
Ainsi $N$ est le milieu de $[AE]$.
$\quad$
$\mathscr{A}=\dfrac{1\times 1}{2}=\dfrac{1}{2}$
Donc le volume du tétraèdre $FBGE$ est $\mathscr{V}=\dfrac{\dfrac{1}{2} \times 1}{3}=\dfrac{1}{6}$
Spécialité 5 points
Les parties A et B sont indépendantes
Partie A
On considère l'équation suivante d'inconnues $x$ et $y$ entiers relatifs: \[ \text{(E)}\; 7x-3y=1. \]
- Un algorithme incomplet est donné ci-dessous. Le recopier et le compléter, en écrivant ses lignes manquantes (1) et (2) de manière à ce qu'il donne les solutions entières $(x~;~y)$ de l'équation (E) vérifiant $-5\leqslant x\leqslant 10$ et $-5\leqslant y\leqslant 10$. $$\begin{array}{|l |l |}\hline \text{Variables:} & X \text{ est un nombre entier}\\ & Y \text{ est un nombre entier }\\ \text{Début: }& \text{ Pour } X \text{ variant de } -5 \text{ à } 10\\ &\phantom{XXXX} (1) \ldots\ldots\ldots\ldots\ldots \\ &\phantom{XXXXXXXX} (2) \ldots\ldots\ldots\ldots\ldots \\ &\phantom{XXXXXXXX} \text{Alors Afficher } X \text{ et } Y\\ &\phantom{XXXXXXXX} \text{ Fin Si }\\ &\phantom{XXXX}\text{ Fin Pour }\\ & \text{ Fin Pour }\\ \text{ Fin }& \hline \end{array}$$
-
- Donner une solution particulière de l'équation (E).
- Déterminer l'ensemble des couples d'entiers relatifs solutions de l'équation (E).
- Déterminer l'ensemble des couples $(x~;~y)$ d'entiers relatifs solutions de l'équation (E) tels que $-5\leqslant x\leqslant 10$ et $-5\leqslant y\leqslant 10$.
Partie B
Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé $\left(\text{O},~\vec{u},~\vec{v}\right)$.
On considère la droite $\mathcal{D}$ d'équation \[ 7x - 3y-1=0 \] On définie la suite $(A_n)$ de points du plan de coordonnées $(x_n~:~y_n)$ vérifiant pour tout $n$ entier naturel: \[ \left\{ \begin{array}{rcl} x_0&=&1\\ y_0&=&2 \end{array} \right.\qquad\text{et}\qquad \left\{ \begin{array}{rcl} x_{n+1}&=& - \frac{13}{2}x_n + 3y_n\\[1.5ex] y_{n+1}&=& - \frac{35}{2}x_n + 8y_n \end{array} \right. \]
- On note $M$ la matrice $\begin{pmatrix} \frac{-13}{2}&3\\\frac{-35}{2}&8 \end{pmatrix}$ . Pour tout entier naturel $n$, on pose $X_n=\begin{pmatrix} x_n\\y_n \end{pmatrix}$.
- Montrer que, pour tout entier naturel $n$, $X_{n+1}=MX_n$.
- Sans justifier, exprimer pour tout entier naturel $n$, $X_n$ en fonction de $M^n$ et $X_0$.
- On considère la matrice $P=\begin{pmatrix} -2&-3\\-5&-7 \end{pmatrix}$ et on admet que la matrice inverse de $P$, notée $P^{-1}$, est définie par $P^{-1}=\begin{pmatrix} 7&-3\\-5&2 \end{pmatrix}$.
- Vérifier que $P^{-1}MP$ est une matrice diagonale $D$ que l'on précisera.
- Pour tout entier naturel $n$, donner $D^n$ sans justification.
- Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel $n$, $M^n = PD^nP^{-1}$.
- On admet que, pour tout entier naturel $n$, $M^n=\begin{pmatrix} -14+\frac{15}{2^n}&6-\frac{6}{2^n}\\[1.5ex] -35+\frac{35}{2^n}&15-\frac{14}{2^n} \end{pmatrix}$.
En déduire que, pour tout entier naturel $n$, une expression de $x_n$ et $y_n$ en fonction de $n$. - Montrer que, pour tout entier naturel $n$, le point $A_n$ appartient à la droite $\mathcal{D}$.
Correction de l'exercice de Spécialité 5 points
Les parties A et B sont indépendantes
Partie A
On considère l'équation suivante d'inconnues $x$ et $y$ entiers relatifs: \[ \text{(E)}\; 7x-3y=1. \]
- Un algorithme incomplet est donné ci-dessous. Le recopier et le compléter, en écrivant ses lignes manquantes (1) et (2) de manière à ce qu'il donne les solutions entières $(x~;~y)$ de l'équation (E) vérifiant $-5\leqslant x\leqslant 10$ et $-5\leqslant y\leqslant 10$. $$\begin{array}{|l |l |}\hline \text{Variables:} & X \text{ est un nombre entier}\\ & Y \text{ est un nombre entier }\\ \text{Début: }& \text{ Pour } X \text{ variant de } -5 \text{ à } 10\\ &\phantom{XXXX} (1) \ldots\ldots\ldots\ldots\ldots \\ &\phantom{XXXXXXXX} (2) \ldots\ldots\ldots\ldots\ldots \\ &\phantom{XXXXXXXX} \text{Alors Afficher } X \text{ et } Y\\ &\phantom{XXXXXXXX} \text{ Fin Si }\\ &\phantom{XXXX}\text{ Fin Pour }\\ & \text{ Fin Pour }\\ \text{ Fin }& \hline \end{array}$$ Variables :
-
- Donner une solution particulière de l'équation (E). $7\times 1 -3\times 2 = 7 -6 =1$
- Déterminer l'ensemble des couples d'entiers relatifs solutions de l'équation (E). On considère une autre solution $(x;y)$ de $(E)$.
- Déterminer l'ensemble des couples $(x~;~y)$ d'entiers relatifs solutions de l'équation (E) tels que $-5\leqslant x\leqslant 10$ et $-5\leqslant y\leqslant 10$. On veut que $-5 \leqslant 1+3k \leqslant 10$ et $-5 \leqslant 2+7k \leqslant 10$
Le couple $(1;2)$ est donc une solution particulière de $(E)$.
$\quad$
On a donc $7x-3y=1$ et $7 \times 1 -3\times 2 = 1$
Par différence on obtient $7(x-1)-3(y-2)=0$
Soit $7(x-1)=3(y-2)$
$7$ et $3$ sont premiers entre eux.
D’après le théorème de Gauss, il existe donc un entier relatif $k$ tel que $x-1=3k$ et $y-2=7k$
Soit $x=1+3k$ et $y=2+7k$.
$\quad$
Réciproquement: soit $k$ un entier relatif alors
$7(1+3k)-3(2+7k)=7+21k-6-21k=1$
$\quad$
Les solutions de l’équation $(E)$ sont donc les couples $(1+3k;2+7k)$ pour tout entier relatif $k$.
$\quad$
Soit $-6 \leqslant 3k \leqslant 9$ et $-7 \leqslant 7k \leqslant 8$
D’où $ -2 \leqslant k \leqslant 3$ et $-1 \leqslant k \leqslant \dfrac{8}{7}$
Les valeurs possibles pour $k$ sont donc $-1,0$ et $1$.
Les couples recherchés sont donc $(-2;-5)$, $(1;2)$ et $(4;9)$.
$\quad$
$\quad$ $X$ est un nombre entier
$\quad$ $Y$ est un nombre entier
Début :
$\quad$ Pour $X$ vairant de $-5$ à $10$
$\qquad$ Pour $Y$ variant de $-5$ à $10$
$\quad \qquad $ Si $7X-3Y=1$
$\quad \qquad$ Alors Afficher $X$ et $Y$
$\quad \qquad$ Fin Si
$\qquad$ Fin Pour
$\quad$ Fin Pour
Fin
$\quad$
Partie B
Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé $\left(\text{O},~\vec{u},~\vec{v}\right)$.
On considère la droite $\mathcal{D}$ d'équation \[ 7x - 3y-1=0 \] On définie la suite $(A_n)$ de points du plan de coordonnées $(x_n~:~y_n)$ vérifiant pour tout $n$ entier naturel: \[ \left\{ \begin{array}{rcl} x_0&=&1\\ y_0&=&2 \end{array} \right.\qquad\text{et}\qquad \left\{ \begin{array}{rcl} x_{n+1}&=& - \frac{13}{2}x_n + 3y_n\\[1.5ex] y_{n+1}&=& - \frac{35}{2}x_n + 8y_n \end{array} \right. \]
- On note $M$ la matrice $\begin{pmatrix} \frac{-13}{2}&3\\\frac{-35}{2}&8 \end{pmatrix}$ . Pour tout entier naturel $n$, on pose $X_n=\begin{pmatrix} x_n\\y_n \end{pmatrix}$.
- Montrer que, pour tout entier naturel $n$, $X_{n+1}=MX_n$. $MX_n=\begin{pmatrix} -\dfrac{13}{2}x_n+3y_n \\-\dfrac{35}{2}x_n+8y_n \end{pmatrix}=X_{n+1}$
- Sans justifier, exprimer pour tout entier naturel $n$, $X_n$ en fonction de $M^n$ et $X_0$. Pour tout entier naturel $n$ on a $X_n=M^nX_0$.
$\quad$
$\quad$ - On considère la matrice $P=\begin{pmatrix} -2&-3\\-5&-7 \end{pmatrix}$ et on admet que la matrice inverse de $P$, notée $P^{-1}$, est définie par $P^{-1}=\begin{pmatrix} 7&-3\\-5&2 \end{pmatrix}$.
- Vérifier que $P^{-1}MP$ est une matrice diagonale $D$ que l'on précisera. $P^{-1}MP=\begin{pmatrix}1&0\\0&\dfrac{1}{2}\end{pmatrix}$.
- Pour tout entier naturel $n$, donner $D^n$ sans justification. Pour tout entier naturel $n$, on a : $D^n=\begin{pmatrix}1&0\\0&\dfrac{1}{2^n}\end{pmatrix}$.
- Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel $n$, $M^n = PD^nP^{-1}$. Initialisation : Si $n=0$ alors $M^0=I_2$ où $I_2$ est la matrice identité.
On a donc $D=\begin{pmatrix}1&0\\0&\dfrac{1}{2}\end{pmatrix}$ qui est bien une matrice diagonale.
$\quad$
$\quad$
$PD^0P^{-1}=PI_2P^{-1}=PP^{-1}=I_2=M^0$
La propriété est donc vraie au rang $0$.
$\quad$
Hérédité : On suppose la propriété vraie au rang $n$: $M^n=PD^nP^{-1}$
$\begin{align*} M^{n+1}&= M^n \times M \\
&=PD^nP^{-1}\times PDP^{-1} \\
&=PD^nDP^{-1} \\
&=PD^{n+1}P^{-1}
\end{align*}$
La propriété est donc vraie au rang $n+1$.
$\quad$
Conclusion : La propriété est vraie au rang $0$ et est héréditaire.
Par conséquent, pour tout entier naturel $n$, on a $M^n=PD^nP^{-1}$.
$\quad$ - On admet que, pour tout entier naturel $n$, $M^n=\begin{pmatrix} -14+\frac{15}{2^n}&6-\frac{6}{2^n}\\[1.5ex] -35+\frac{35}{2^n}&15-\frac{14}{2^n} \end{pmatrix}$.
En déduire que, pour tout entier naturel $n$, une expression de $x_n$ et $y_n$ en fonction de $n$. On a $X_n=M^nX_0$ - Montrer que, pour tout entier naturel $n$, le point $A_n$ appartient à la droite $\mathcal{D}$. On considère un entier naturel $n$.
Donc $\begin{cases} x_n=-14+\dfrac{15}{2^n}+12-\dfrac{12}{2^n} \\y_n=-35+\dfrac{35}{2^n}+30-\dfrac{28}{2^n} \end{cases}$ soit $\begin{cases} x_n=-2+\dfrac{3}{2^n}\\y_n=-5+\dfrac{7}{2^n}\end{cases}$.
$\quad$
$\begin{align*} 7x_n-3y_n-1 &=-14+\dfrac{21}{2^n}+15-\dfrac{21}{2^n}-1 \\
&=1-1 \\
&=0
\end{align*}$
Pour tout entier naturel $n$, le point $A_n$ appartient bien à la droite $\mathscr{D}$.
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